Le mot sobriété vient de l’adjectif sobre qui signifie consommer avec modération. La sobriété énergétique est donc un concept visant à économiser l’énergie (électricité, gaz, pétrole, essence…) pour le bien de la planète.
D’une part elle permet d’éviter les risques de pénuries énergétiques, étant donné que l’énergie fossile qui est la plus consommée au monde est issue de sources épuisables et non renouvelables.
D’autre part, elle aide à limiter l’émission de dioxyde de carbone responsable de 65 % de l’effet de serre à l’origine du réchauffement climatique.
Depuis quand parle-t-on de la sobriété énergétique ?
La sobriété énergétique n’est pas une notion nouvelle, elle existe depuis longtemps, cependant c’est un enjeu majeur remis au premier plan depuis les crises énergétiques engendrées par la guerre en Ukraine.

En effet, l’arrêt des importations de gaz naturel russe a provoqué une insuffisance énergétique en Europe, cela a eu pour conséquence la hausse du prix du gaz et de l’électricité.
Atteindre la sobriété énergétique dans une maison par des éco-gestes
La méthode pour atteindre la sobriété énergétique se présente sous forme d’éducation, sensibilisant chacun à devenir un être responsable et soucieux de l’environnement.
Chaque famille est invitée à diminuer le gaspillage énergétique en changeant son mode de vie, mais sans pour autant compromettre son confort.
Il existe plusieurs moyens de réduire la consommation énergétique au sein des foyers, cependant nous allons voir dans cet article les 6 éco-gestes essentiels à prendre comme habitude.
Découvrez les autres solutions via cette page d’EDF sur la sobriété énergétique.
- Baisser la température de son logement
Le chauffage est l’appareil qui consomme le plus d’énergie dans un foyer, il est donc important d’agir en premier sur cet appareil. Si vous avez un appareil économe et performant, vous n’avez pas à le remplacer, il suffit d’en faire bon usage en le réglant à 19 °C la journée, et 16 °C la nuit.

Veillez également à baisser la température dans les pièces inoccupées afin d’éviter les dépenses inutiles : par exemple lorsque vous vous absentez pendant plus de 3 jours, vous pouvez réduire la température jusqu’à 8 °C.
Pour mettre en pratique tout cela il est préférable de faire installer un thermostat pour vous aider à réduire jusqu’à 10 % la consommation de votre appareil de chauffe, tandis que si vous optez pour un thermostat programmable ou connecté, votre économie grimpera jusqu’à 25%.
- Aérer quotidiennement la maison
Vous pouvez réduire la consommation du chauffage en aérant 5 à 10 minutes par jour votre maison, cela permet d’évacuer l’air humide qui prend plus de temps à chauffer, et de laisser entrer de l’air frais et sain à l’intérieur. Votre chauffage va automatiquement se mettre à l’arrêt s’il est équipé de détecteurs d’ouverture.
L’air humide est un danger pour la santé des occupants, et peut également altérer l’état de la maison et des meubles. Le renouvellement naturel de l’air est donc indispensable, surtout en l’absence d’une VMC.
- Gérer l’ensoleillement
Le rayonnement solaire peut contribuer à l’augmentation de la température dans une pièce. L’astuce consiste à automatiser le positionnement des volets roulants, de façon à les garder ouverts le jour pendant l’hiver, et ainsi profiter de la chaleur naturelle sans avoir à ouvrir les fenêtres.
En été vous pouvez les maintenir fermés et ainsi empêcher les rayons du soleil d’atteindre l’intérieur de votre habitation afin qu’il n’y ait pas de surchauffe. Le climatiseur demandera donc peu d’énergie pour rafraîchir votre logement.
Cette méthode est très efficace pour réduire considérablement la facture d’énergie si votre maison est bien orientée.
- Gérer la consommation des éclairages
Concernant la gestion de la consommation des éclairages, vous pouvez baisser l’intensité lumineuse de vos lampes en remplaçant leurs interrupteurs par des variateurs de lumière, cette technique peut vous aider à réaliser jusqu’à 75 % d’économies.
Vous avez par ailleurs la possibilité d’utiliser des ampoules LED qui sont vraiment économes et capables de fournir une quantité d’énergie lumineuse identique aux lampes classiques.
Dans tous les cas, il est recommandé d’éteindre les ampoules inutiles.
- Éteindre les appareils électriques qu’on n’utilise pas
La mise en veille est une mauvaise habitude courante qui empêche d’atteindre la sobriété énergétique. En cumulé, la consommation annuelle des équipements en veille dans un ménage est de 50 watts environ, or avec le prix actuel de l’énergie, cela constitue une très grosse dépense.
Pour y remédier, éteignez les appareils (TV, ordinateur, chargeur…) que vous n’utilisez pas. Il est même conseillé de les débrancher du secteur, car du courant résiduel peut circuler et engendrer de petites consommations cachées, qui en s’accumulant deviennent une lourde charge.
- Gérer la production et la consommation d’eau chaude sanitaire
Si vous ne pouvez pas investir dans un chauffe-eau solaire, il est recommandé de régler votre chauffe-eau à 55 °C : il consommera moins tout en restant efficace. Cependant ne vous laissez pas tenter par un réglage inférieur à 50 °C : cela peut entrainer la prolifération des lésionnelles dans le ballon.
En procédant ainsi vous économisez également votre eau, en effet il ne vous faudra qu’une petite quantité d’eau froide pour rabaisser la température de l’eau chaude à 38 °C pendant votre douche.
Favorisez les douches rapide de 5 minutes, et évitez les bains.
Application de la sobriété énergétique aux bâtiments
- Pour les nouvelles constructions
Le changement de comportement des occupants d’une habitation ne suffit pas pour préserver l’environnement et les ressources énergétiques : le bâtiment lui-même doit disposer de toutes les caractéristiques requises pour atteindre la sobriété énergétique.
C’est pourquoi dans le cadre d’un projet de construction neuve, il est important de s’orienter vers une maison fabriquée avec des matériaux écologiques (bois, paille, chanvre, liège, cellulose…) et dotée d’une meilleure isolation thermique : habitation BBC, bioclimatique, passive (voire une maison autonome comme le BEPOS).
Par ailleurs, les maisons connectées sont actuellement en vogue.
- Pour les bâtis anciens
La plupart des constructions anciennes sont encore qualifiées de « passoire thermique ».
D’après le diagnostic de performance énergétique (DPE) effectué par l’ONRE, près de 5 millions de logements sont catégorisés dans les classes énergétiques F et G, et dont 20 % sont des maisons individuelles.
D’après ces statistiques il y a encore de nombreux efforts à faire, car pour être sobre énergétiquement des travaux de rénovation s’imposent. Il faut notamment renforcer l’isolation thermique de ces habitats, c’est d’ailleurs pourquoi des aides financières ont été mises en place.
Les travaux de rénovation énergétique à faire dans les anciennes maisons
La toiture est la principale source de déperdition thermique dans un bâtiment ; en effet 30 % des pertes de chaleur dans un logement sont causées par un comble mal isolé, donc si vous souhaitez une maison performante il faut commencer la rénovation par là.

Ensuite on retrouve les murs qui sont responsables de 20 % des pertes d’énergie dans une maison.
Enfin vous devez retravailler l’isolation des vides-sanitaires, du sous-sol, de la cave et du garage : cela va vous permettre d’augmenter votre confort et d’alléger de 10 % votre facture. La sobriété énergétique requiert des démarches écologiques, il convient donc d’utiliser des matériaux respectueux de la planète (issus de la biomasse par exemple) et non pas des isolants traditionnels.