Le puceron est l’un des principaux ennemis des plantes, notamment les jeunes pouces et les plantes affaiblies qui en sont les principales victimes. En effet, il est souvent responsable d’importants dommages à de nombreuses cultures agricoles puisque pour se nourrir, il a développé un mécanisme qui inhibe les défenses immunitaires de ces dernières. Il s’agglutine sur les feuilles des plantes afin d’en tirer la sève.
Par conséquent, les branches se dessèchent, le feuillage jaunit et flétrit et la croissance de la plante en général diminue. Les pucerons sont également vecteurs de maladies, dont la fumagine. Avec le temps, le miellat qu’ils produisent se décompose et se dégrade et une moisissure appelée Fumagine apparaît.
Évidemment, du fait de ces petits désagréments, la plante souffre beaucoup et risque de mourir vite. Pour les potagers et les arbres fruitiers, une invasion de pucerons a de grandes chances de détruire la récolte.
Heureusement, la nature étant bien faite, il existe de nombreux anti-pucerons naturels. Il faut faire le traitement de manière régulière du début du printemps, au moment de l’éclosion des œufs des pucerons, jusqu’à l’automne. C’est la seule façon d’éradiquer définitivement ces insectes phytophages.
De l’eau pour éliminer les bébés pucerons
Cette méthode toute simple mais efficace est à appliquer plusieurs fois pendant 3 jours consécutifs sur chaque plante.
Mettez de l’eau dans un grand récipient. Ensuite, trempez-y vos mains puis passez-les sur les tiges et les feuilles. Les pucerons s’accrocheront. Pour les retirer, retrempez vos mains dans le récipient. Pour être sûr que les pucerons sont morts, mettez dans l’eau un peu de savon à vaisselle.
Le purin d’orties
100 % bio et très efficace, le purin d’orties se vend en jardinerie mais vous pouvez aussi le préparer vous-même. La recette est très simple. Vous devez tout d’abord avoir à votre disposition des orties. Il vous en faudra 1 kg pour 20 litres d’eau. Il est préférable d’utiliser de l’eau de pluie mais ce n’est pas grave si vous n’en disposez pas, l’eau du robinet peut très bien faire l’affaire.
Mettez les orties dans un seau ou dans un bac ne constituant pas de métal. Ensuite, mélangez-les avec l’eau. Une fois que c’est fait, laissez le mélange macérer durant une ou deux semaines tout en le remuant tous les 2 jours. Les une ou deux semaines écoulées, filtrez la solution en ne récupérant que le mélange. Il vous faudra donc vous débarrasser des résidus d’orties. Ça y est ! Votre purin d’orties est prêt. Il ne vous reste plus qu’à le mettre dans un pulvérisateur et pulvériser vos plantes avec.
Le purin de rhubarbe
Cette solution est également très facile à préparer et les étapes de la préparation sont à peu près les mêmes qu’avec le purin d’orties. Vous aurez besoin de feuilles de rhubarbe : 200 grammes par litre d’eau.
Coupez d’abord ces feuilles en morceaux. Puis, versez l’eau dans un bocal et mettez les rhubarbes dedans. Ensuite, laissez macérer durant 24 heures à mi-ombre ou à l’intérieur, à une température entre 20 et 23°C. Enfin, filtrez le mélange, mettez-le dans un pulvérisateur et appliquez-le immédiatement sur vos plantes.
La coccinelle, le chrysope et le syrphe
Les coccinelles, tant à l’état larvaire qu’à l’état adulte, se nourrissent de pucerons. Il suffit donc d’en placer près des plantes que vous désirez traiter.
On peut aisément trouver des coccinelles sur le marché. Les adultes sont, sans nul doute, plus faciles à utiliser. Cependant, les larves sont plus efficaces puisqu’elles sont plus gourmandes en pucerons que les adultes. Chacune d’elles dévorent, en effet, à peu près 150 pucerons par jour si les adultes ne mangent que 100 pucerons par jour en moyenne. Si vous voulez utiliser des auxiliaires adultes, on vous conseille les syrphes qui sont également des bons prédateurs de pucerons. Pour les attirer, vous pouvez implanter, dans votre potager ou jardin, tôt au printemps, une plate-bande de bourrache et de phacélie. Ils attirent les syrphes.
Placez des larves de chrysope aux pieds des plantes peut aussi très bien marcher même en cas d’infestation importante. Elles éliminent environ 60 pucerons par jour jusqu’à ce qu’elles arrivent à l’état adulte.
Introduire un auxiliaire est délicat pour un jardinier amateur : il faut se procurer de la bonne espèce selon le problème à traiter, introduire en quantité adéquate et au bon moment. Donc, il faut bien se renseigner lors de leur achat. Mais ce qui est sûr c’est qu’ils ne survivront et ne resteront que s’ils trouvent les conditions favorables à leur croissance. Les premières choses à bannir après leur introduction sont les produits biologiques et chimiques (soufre, savon noir, etc.), ils risquent de mourir au contact avec ceux-ci.
Quelques variétés de plantes anti-pucerons
La sarriette, les œillets d’Inde et la lavande sont tous des répulsifs pour les pucerons. Quant à la capucine, elle attire les pucerons que les autres plantes resteront tranquilles. Plantez-en dans vos massifs et vous n’aurez plus de problèmes avec ces insectes ravageurs de plantes.
Utilisez de l’eau et de l’huile d’olive
Rien de plus facile que de préparer cet anti-puceron naturel à base d’eau et d’huile d’olive. Versez une cuillère à soupe d’huile d’olive dans un litre d’eau et mélangez le tout. Après, il ne vous reste plus qu’a pulvériser sur vos plantes.
L’anti-puceron à base d’ail
Tout d’abord, faites bouillir un litre d’eau. En même temps, hachez 4 gousses d’ail. Ensuite, versez l’ail dans l’eau bouillante puis, couvrez. Enfin, laissez reposer durant une heure et vaporisez vos plantes après. Le traitement est à effectuer 3 fois, de préférence au début du mois de mai et à 3 jours d’intervalle.
Les fourmis : de bons indicateurs de pucerons
Le miellat que les pucerons produisent est un liquide sucré et collant que les fourmis adorent. Si vous percevez une colonie de fourmis roder autour de vos plantes, cela veut dire que des pucerons se cachent quelque part. C’est donc en quelque sorte un moyen de localisation des pucerons. En les localisant, vous serez bien plus efficace en sachant très bien où pulvériser.
Prévenir les invasions de pucerons
Cela peut vous surprendre mais les pucerons, bien plus connus comme étant des destructeurs de culture, sont quand même utiles au jardin. Ce sont des garde-mangers pour les auxiliaires. Ce qu’il faut éviter c’est leur invasion. Pour cela, il va falloir créer un jardin ou un potager équilibré biologiquement. Plantez par exemple des couvre-sols qui serviront d’abris aux larves des auxiliaires. Par ailleurs, si des colonies de pucerons se développent, cela veut souvent dire qu’il y a un déséquilibre dans la composition de la sève de la plante. Alors, n’abusez pas trop des engrais riches en azote.
Attention
Vous avez peut-être déjà entendu que le pyrèthre est aussi un produit naturel anti-pucerons très efficace. C’est vrai mais on vous déconseille de l’utiliser car il ne fait quasiment aucune différence entre les nuisibles et nos amis auxiliaires de culture qu’il les détruira tous. De même, certains remèdes comme le vinaigre et le savon noir sont aussi des traitements anti-pucerons efficaces mais ne sont pas pour autant sans conséquences néfastes sur les équilibres naturels. Donc, ils sont également à bannir.
Il importe aussi de souligner que les solutions naturelles anti-pucerons qu’on a cités en haut ne se conservent pas longtemps. Le mieux est d’adapter la recette selon vos besoins à chaque utilisation. De plus, ces solutions sont toutes très faciles à préparer. Une fois l’opération finie, videz le pulvérisateur et rincez-le soigneusement.