Quels sont les ravageurs et les maladies des concombres ?

Le monde vivant est divisé en deux grands règnes : Le règne animal et le règne végétal. En général, chacun d’entre eux est classifié en familles, genres et espèces. Et comme tout être vivant, que ce soit animal ou végétal, chaque subdivision comporte son lot de maladies et de ravageurs plus ou moins spécifiques.

La pathologie végétale ou phytopathologie est la branche qui étudie les maladies des plantes. En ce qui concerne le concombre, il peut être attaqué par des maladies de différentes sortes tout comme il peut avoir plusieurs ravageurs.

Le concombre, dont le nom scientifique est Cucumis sativus , et sa variété : le cornichon, appartiennent à la famille des cucurbitacées, tout comme la calebasse, le melon ou la courge. Généralement, ils souffrent des mêmes maladies et attaqués par les mêmes ravageurs.

Avant de parler des maladies et des ravageurs des concombres, on va d’abord voir comment faire pour réussir leur culture.

Comment cultiver le concombre ?

Le concombre est une plante très sensible au froid et la moindre gelée peut le détruire. Avril-Mai est la période idéale pour la plantation car en cette période, les gelées nocturnes ne sont plus à craindre. Le semis doit donc se faire de Mars à Avril. Ceci, par poquet de trois ou quatre graines.

Les jeunes plants sont bons pour être transplantés à leur emplacement définitif quand ils auront atteint une longueur de quinze centimètres. Avant de procéder à la transplantation, il est nécessaire d’enrichir avec du compost bien mûr les trous de plantation. Les plantes ont besoin d’apport en potasse et azote en début de végétation.

Comme le concombre aime les climats tempérés et chauds, les jeunes plants seront mis dans un sol profond, meuble et humifère où ils pourront bénéficier d’une exposition chaude et ensoleillée.

Pour un meilleur agencement de la plantation, les plants de concombres seront espacés de soixante centimètres sur la ligne et d’un mètre entre les lignes.

Pour les cornichons, les plants seront espacés de quarante centimètres au lieu de soixante sur la ligne. Il faut compter quatre-vingt centimètres entre les lignes au lieu d’un mètre. Effectivement, les cornichons n’ont pas besoin d’occuper beaucoup d’espace.

Pour obtenir de bonnes récoltes, il est formellement déconseillé de planter du concombre en association avec des pommes de terre ou des tomates. Par contre, la proximité du chou, de l’oignon, de la laitue, du céleri du radis et du pois lui est bénéfique.

L’entretien occupe une place importante dans la culture du concombre. Procéder à des binages et sarclages réguliers est nécessaire, ainsi que des arrosages réguliers, mais sans excès en été. Les plants de concombre peuvent être taillés mais pas nécessairement.

La grande majorité des variétés des concombres produisent de longues tiges qui peuvent occuper beaucoup d’espace. Elles sont dites « Coureuses ». Pour contourner ce problème, il est possible de faire développer les plantes en hauteur. Pour ce faire, il est nécessaire de fixer les plants de concombres ou de cornichons sur des supports verticaux. Une fois fixées, les vrilles feront le reste.

Cette méthode permet d’offrir aux fruits une meilleure exposition à la lumière et facilite la récolte.Trois à quatre mois après le semis, la plante fleurit et produit des fruits. Les cornichons ont la particularité de grossir rapidement. Ils doivent donc être cueillis régulièrement.

Il est mentionné plus haut que la famille des cucurbitacées a ses maladies et ses ravageurs plus ou moins spécifiques.

Les maladies et les ennemis ravageurs de concombres

Généralement, on peut les classifier en deux catégories : les ravageurs et les maladies.

Les parasites et ravageurs des concombres

  • Les acariens : On distingue deux espèces d’acariens ennemis du concombre :
    • L’araignée rouge : Ce type d’acarien prolifère en temps sec et chaud. L’araignée suce la sève de la plante, puis, les feuilles flétrissent et tombent. La plante dépérit et finit par mourir.
    • Le tetranyque : Il suce le dessous des feuilles. De ce fait, de petites taches blanches apparaissent sur les feuilles et la plante est affaiblie.
  • Les insectes :
    • Le thrips : C’est un petit insecte de quelques millimètres de couleur jaune ou noire. Les plantes infestées présentent de petites taches blanches et dépérissent à la fin.
    • La mouche des semis de concombre : Les larves de cette mouche minent les jeunes plants et coupent les bourgeons.
    • Les pucerons : Les feuilles d’une plante infestée se crispent et se flétrissent. Les pucerons peuvent aussi transmettre certains virus aux plants de concombre. Vous pouvez vous en passer avec des traitements naturels ou faire appel à une dératisation également.
    • Les limaces et escargots : Ces deux mollusques font beaucoup de dégâts dans les jardins et les potagers. Ils dévorent toutes les plantes. Ils ont une préférence particulière pour les plantes les plus jeunes ou les parties les plus tendres.

Les maladies du concombre

Les maladies de la famille des cucurbitacées, et plus particulièrement les concombres, peuvent être catégorisées en cinq types :

–   Les maladies bactériennes

Habituellement les infections bactériennes se présentent sous forme de taches sur les feuilles. Suivant les types de bactéries, on distingue :

  • Des tâches foliaires angulaires qui sont causées par une bactérie appelée Pseudomonas amygdali.
  • Une nécrose chancreuse bactérienne : caractéristique d’une infection par la bactérie Erwinia
  • La bactérie Acidovorax avenae provoque la formation des taches bactériennes sur les fruits.

–   Les maladies virales

Comme leur nom l’indique, ces maladies sont causées par des virus. Le plus souvent, ce sont les pucerons qui les transmettent aux courges, courgettes et concombres.

Pour la mosaïque du concombre, le virus appelé Cucumber mosaic virus ou CMV constitue le virus le plus typique. Les feuilles infestées se décolorent progressivement en « mosaïque ». Il y a ensuite déformation de la plante, suivie d’un arrêt de croissance et de production de fruits.

–   Les maladies fongiques 

La grande majorité des maladies qui attaquent les courges et les concombres sont causées par des champignons.

Le terme « maladie fongique ou cryptogamique » désigne les maladies parasitaires causées par un ou des champignons microscopiques.

Parmi les maladies cryptogamiques on peut citer :

  • L’ « Oïdium » : Cette maladie est caractérisée par la formation d’un feutrage blanc, sur les feuilles d’abord, puis, il s’étend progressivement sur toute la plante. Cette maladie est fréquente quand les étés sont humides.
  • La « Nuile grise » ou « Cladosporiose » : elle se manifeste par l’apparition de petites taches blanches sur les feuilles. Rapidement, ces taches deviennent brunes et se nécrosent. Sur les fruits, elles sont brunes et graisseuses.
  • La « Nuile rouge » : connue également sous le nom d’ « Anthracnose » : Elle fait apparaître de petites taches rondes et brunes sur les fruits. Sur les feuilles, ce sont des taches brunes qui se forment. Celles-ci entraînent ensuite la nécrose des feuilles.
  • La « Fonte des semis » : Cette maladie provoque la pourriture des jeunes semis. Souvent, elle se déclare dans les lieux aérés, humides et froids.

–   Les maladies à phytoplasmes

Les phytoplasmes et les spiroplasmes sont généralement transmis par des insectes suceurs de sève. Ces micro-organismes sont injectés dans le phloème de la plante où ils se reproduisent.

–   Les maladies à nématodes

Plus de 5 000 espèces de nématodes vivent dans le sol. La plupart d’entre eux  ont pathogènes. Certaines espèces, comme le Meloidogyne spp ou nématodes à galles racinaires, provoquent la formation des gales au niveau des racines.

Laisser un commentaire