Quelles sont les classes énergétiques d’une maison ?

La classe énergétique d’une maison correspond à sa performance énergétique, c’est une information qui doit s’afficher obligatoirement sur les caractéristiques d’un bien immobilier lorsqu’il est mis en vente ou en location.

La classe énergétique renseigne le futur acquéreur sur la consommation en énergie du bien afin qu’il puisse déduire le montant mensuel de la facture, ou des travaux de rénovation à faire au niveau de l’isolation par exemple. C’est donc un indice très important pour l’acheteur ou le locataire.

Généralités sur les classes énergétiques

Depuis le 01 Janvier 2011, le gouvernement Français oblige le marché de l’immobilier à stipuler que tous les biens apparaissant dans une annonce doivent posséder une classe énergétique.

L’évaluation de cette performance se fait en réalisant un DPE : un Diagnostic de Performance Énergétique.

Que ce soit pour un achat ou une location, la classe énergétique fait partie des critères à prendre en compte pour garantir confort et économie d’énergie.

De la meilleure performance à la moins bonne, les biens immobiliers sont représentés en 7 catégories différentes, classées par ordre alphabétique.

Les maisons et les appartements situés dans la catégorie A sont très bien isolés et ne nécessitent aucun travaux de rénovation ; par ailleurs, leur capacité à se réchauffer et à se rafraichir consomme très peu d’énergie.

Cependant au fur et à mesure que vous vous rapprochez de la lettre G, la performance diminue et le bien est à éviter car ce dernier est très mal isolé et présente très certainement une forte déperdition de chaleur.

Établissement du classement énergétique

Chaque logement appartient donc à une classe énergétique bien précise permettant à ses futurs acquéreurs d’avoir une idée sur les niveaux de performance du bien.

Le DPE établit une synthèse sous forme d’étiquette ou de note ; ce document accompagnera les dossiers concernant le bien et fera partie de son identité.

Le DPE est un examen qu’il faut réaliser tous les 10 ans afin  d’établir sa classe énergétique. Le chauffage, la climatisation et le chauffe-eau font partie des points qui sont vérifiés durant ce diagnostic.

Depuis le 01 Juillet 2007 il est obligatoire de réaliser un DPE pour la location de biens meublés et de logements vides lors de la signature du contrat de bail. Puis c’est en septembre 2008 que les vendeurs de biens immobiliers ont été contraint de joindre un DPE dans la promesse de vente ou dans l’avant contrat.

Déchiffrage d’une étiquette énergie

La performance énergétique d’un bien immobilier est indiquée via deux étiquettes : la classe énergétique et la classe GES.

Notons que la classe GES définit la quantité de gaz à effet de serre émise dans une maison. Elle s’exprime en co2/m2/an.

La classe énergétique annonce la consommation annuelle du bien, en fonction de la qualité des points énoncés plus haut. La comparaison des logements se fait en analysant le résultat qui est exprimé en kWh/m2/an.

Pour bien comprendre les caractéristiques d’une maison en fonction de sa classe énergétique, nous allons définir les caractéristiques des 7 catégories.

  • La classe A

Elle indique une excellente performance énergétique ; un bien classé dans cette catégorie a une consommation inférieure à 50 kWh/m2/an.

  • La classe B

Elle indique une très bonne performance énergétique ; un bien de cette catégorie a une consommation d’énergie comprise entre 51 et 90 kWh/m2/an.

  • La classe C

Elle indique une bonne performance énergétique ; un bien classé dans cette catégorie a une consommation d’énergie située entre 91 et 150 kWh/m2/an.

  • La classe D

Elle indique également une bonne performance énergétique, mais plus réduite que les deux catégories précédentes. Un bien classé dans cette dernière est soumis à une consommation d’énergie comprise entre 151 et 230 kWh/m2/an.

  • La classe E

Elle indique une performance énergétique moyenne. Un bien classé dans cette catégorie a une consommation d’énergie comprise entre 231 et 330 kWh/m2/an.

  • La classe F

Elle indique une faible performance énergétique. Un bien de cette catégorie a une consommation d’énergie située entre 331 et 450 kWh/m2/an.

  • La classe G

Elle indique une mauvaise performance énergétique. Les biens de cette catégorie ont une consommation supérieure à 451 kWh/m2/an.

La performance énergétique moyenne en France est de 250 kWh/m2/an, ce qui correspond à la classe E. Les biens de cette catégorie nécessitent quelques travaux de réhabilitation afin de pouvoir faire des économies sur l’énergie.

Interprétation de l’étiquette énergétique

L’un des autres rôles de l’étiquette est de permettre aux personnes intéressées par un bien d’estimer le coût des énergies à dépenser chaque mois.

Les éléments du logement utilisés pour faire le calcul sont le chauffage, la climatisation et la production d’eau chaude.

Pour avoir une idée du montant de la facture correspondant à chaque classe énergétique, prenons l’exemple avec un logement de 200 m2 :

  • Le coût est inférieur à 500 euros par an pour la lettre A,
  • La lettre B enveloppe les montants compris entre 501 et 1 000 euros,
  • Pour la lettre C ce sont les coûts entre 1 001 et 1 500 euros par an,
  • La catégorie D correspond aux montants situés entre 1 501 et 2 300 euros par an,
  • Le prix varie entre 2 301 et 3 300 euros pour la classe E,
  • Pour la catégorie F ce sont des factures allant de 3 301 à 4 500 euros par an,
  • Quant aux prix correspondant à la lettre G, ils sont supérieurs à 4 500 euros par an.

L’étiquette permet également de se faire une idée sur l’envergure des rénovations si l’on souhaite améliorer la consommation en énergie du bien.

Les logements situés dans les catégories A et B n’ont pas besoin de travaux d’isolation puisqu’ils sont classés “basse consommation”.

Pour les niveaux intermédiaires, à savoir C, D et E, des travaux de rénovation sur l’isolation sont probablement nécessaires ; les réaliser est d’ailleurs dans votre intérêt car votre consommations en énergie diminuera et cela aura un impact considérable sur la facture.

En revanche, les logements de la classe F et G doivent subir d’importants travaux d’isolation et d’étanchéité ; vous devez même envisager de changer le système de chauffage et le ballon d’eau chaude.

Méthode de calcul du Diagnostic de Performance Énergétique

La méthode de calcul de l’énergie varie en fonction de la date de construction du logement et de son système de chauffage.

Le calcul pour un logement construit avant 1948 avec chauffage individuel se fait suivant la méthode 3CL.

Il faut d’abord évaluer les caractéristiques thermiques du logement en fonction de la zone géographique, du type du logement et des matériaux de construction, de l’état des murs, du type de vitrage ainsi que de l’isolation des combles, des fenêtres et des murs.

Il faut ensuite associer ces éléments avec les caractéristiques des équipements de chauffage, puis tenir compte des habitudes des personnes vivant dans le logement.

Notamment la température générale de la maison, la consommation d’eau chaude et même l’absence d’une personne vivant normalement dans la maison. Tous ces éléments vont influencer sur la consommation annuelle en énergie, exprimée en kWh/m2.

En ce qui concerne les logements construits avant 1948 avec un système de chauffage collectif, le calcul de la consommation d’énergie se fait avec une méthode prenant en compte les données dans les factures.

La consommation énergétique d’un bien immobilier pour une année donnée est déterminée sur la base de sa consommation en énergie durant les trois précédentes années ; les examens pour le DPE consistent donc à étudier et à confronter les factures liées au chauffage et à l’eau chaude chaque année.

Ces méthodes de calcul sont compliquées à réaliser, mais heureusement la consommation en énergie de votre logement peut être calculée en utilisant des simulateurs en ligne, cela permet d’avoir un aperçu du coût. Cependant, il n’y a que les personnes faisant des diagnostics certifiés qui peuvent établir une étiquette énergie officielle pour votre logement.

Les nouveaux paramètres dans la détermination de la classe énergétique

Grâce aux multiples avancées technologiques, une estimation de la consommation d’énergie proche du réel peut être attendu lors d’un DPE. En effet, plusieurs nouveaux points sont pris en compte depuis le 1er Avril 2013 ; le diagnostic contrôle ainsi plus de 60 facteurs reposant sur les classements d’énergie.

Depuis que la publication de la classe énergétique des logements français est obligatoire, les autorités suivent de près l’attribution de ces classements. L’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maitrise d’Energie) est l’organisme mis en place par le gouvernement afin de veiller sur les différentes politiques établies pour améliorer les performances énergétique des foyers français.

L’organisme met en place des dispositifs particulièrement ambitieux concernant la performance énergétique ; des objectifs à long termes sont fixés par le Grenelle de l’environnement de 2007. Ce dernier stipule que la moyenne nationale de consommation annuelle de 250 kWh/m2/an, doit chuter pour atteindre 150 kWh/m2/an jusqu’en 2020, puis se rapprocher des 50 kWh/m2/an en 2050.

Conséquence de la classe énergétique sur le prix d’un logement

Une bonne classe énergétique va permettre au propriétaire de faire des économies sur l’énergie quotidienne, et de contribuer à la protection de l’environnement.

Une place privilégiée dans le classement génère d’autres avantages, notamment la possibilité pour le propriétaire d’augmenter le prix du logement. En effet, deux maisons avec les mêmes caractéristiques en termes de configuration, comme le nombre de pièce, le nombre d’étage, l’emplacement ou la présence d’un jardin, n’auront pas le même prix si elles ne sont pas classées de la même manière.

Prenons l’exemple de l’étude effectuée par l’association notariale Dinamic en 2016 : d’après leur enquête, le prix d’une maison individuelle dans la classe A ou B est 6 fois plus cher qu’une habitation dans la classe F ou G. De même, le prix d’un appartement peut faire une plus-value de 3 à 19% en fonction de sa consommation en énergie ; la région où l’immeuble se trouve va également être déterminante sur le prix.

Les travaux à entreprendre pour améliorer la classe énergétique d’une maison

Le classement moyen énergétique français correspond à la lettre E, il est donc nécessaire de réaliser des travaux de réhabilitations liés à l’isolation afin de l’améliorer dans une grande majorité de foyer. Vous pouvez notamment remplacer le système de chauffage ou améliorer l’isolation.

  • Remplacement du système de chauffage

Une maison dotée d’un vieux système de chauffage peut consommer énormément d’énergie, il est donc nécessaire de trouver une solution plus performante.

Vous pouvez par exemple opter pour un radiateur moderne avec un cœur de chauffe en brique réfractaire. Ce système va lui permettre d’accumuler la chaleur et de la diffuser uniformément par l’intermédiaire des outils de régulation et de programmation. Non seulement cela va vous faire économiser, mais vous allez également donner à votre maison l’opportunité d’augmenter sa valeur dans le classement énergétique.

Quant au thermostat, il va réguler l’énergie créer et ainsi optimiser le système de chauffage ; c’est-à-dire qu’il va réguler la chaleur et la programmer en fonction de la température dans l’atmosphère.

  • Amélioration du système d’isolation

La performance énergétique d’une maison peut être augmentée grâce à une bonne isolation. Pour cela les ponts thermiques vont être améliorés grâce à un système d’isolation performante. Les maisons anciennes sont plus confrontées aux problèmes de déperdition de chaleur, étant donné l’existence d’un creux entre le mur de l’extérieur et celui de l’intérieur ; les travaux d’isolation consistent donc à combler ce vide avec des isolants thermiques comme de la mousse, des flocons ou des granulés.

Lorsque la maison est bien isolée, l’intérieur est protégé du froid et la déperdition de chaleur est réduite au maximum en hiver, tandis qu’en été la maison est gardée au frais. Le plus important reste l’économie de 20% sur le montant de la facture dédiée à l’énergie.

Afin de bénéficier de ces bienfaits, il est recommandé de réaliser des travaux pour isoler les combles et faire une économie d’énergie pouvant aller jusqu’à 30%.

Équiper les fenêtres d’un double vitrage vous fera économiser 13% sur la facture ; un triple vitrage renforce d’avantage l’isolation, surtout si votre fenêtre est orientée vers le Nord. Pour les portes, choisissez des matériaux de qualité avec des joints imputrescibles afin qu’elles ne laissent pas passer le froid. Le plafond et les murs en contact avec l’extérieur doivent également être isolés.

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