Les plantes tombantes sont à la mode depuis quelques années car elles participent à la décoration d’une pièce, que ce soit la salle de séjour, la salle de bain ou la cuisine, en apportant fraicheur et graphisme.
Opter pour des plantes tombantes est une manière de les mettre en valeur, car mises en hauteur elles pourront être admirées.
Le Tradescantia
Le Tradescantia, également appelé “misère pourpre”, vit depuis le Nord de l’Argentine jusqu’au Canada. Ses feuilles fines et pointues, vertes avec un peu de rouge et un soupçon de rose, peuvent atteindre 20 cm et sont poilues afin de protéger la tige autour de laquelle elles poussent.
En adoptant les variétés originaire d’outre-mer aux fleurs blanches ou roses, votre intérieur aura un air exotique particulier. D’autres variétés ont des fleurs violettes claire avec des étamines jaune vif, tandis que les pétales (3 au maximum) font entre 1,5 et 2 cm de large.

En été et en automne la misère pourpre se multiplie rapidement ; sachez qu’elle s’adapte aussi bien au climat chaud que froid. Ses feuilles peuvent s’étendre jusqu’à plus de 30 cm, lui donnant la capacité d’embellir une pièce en retombant d’un panier suspendu.
Concernant l’entretien, la misère pourpre affectionne particulièrement les terreaux secs, mais elle a tout de même besoin d’être arrosée lorsque le bout de ses feuilles devient marron. Le terreau doit être fertilisé au moins une fois par mois si vous voulez entretenir sa croissance rapide, mais vous devez arrêter en hiver. Vous pouvez couper la plante après sa floraison, elle se régénérera au début du printemps.
C’est une plante facile à vivre car elle s’adapte aussi bien à la lumière qu’aux endroits plus sombres. Lorsqu’elles reçoivent beaucoup de lumière ses feuilles deviennent couleur pourpre, et quand c’est un peu plus sombre, la couleur tire plus sur le vert.
Si vous souhaitez multiplier la misère pourpre, vous pouvez tout simplement procéder à un bouturage en prélevant un nœud de la plante mère et en l’enterrant dans du terreau. Vous pouvez également faire développer les racines de la bouture dans de l’eau puis les mettre en terre lorsqu’il y en aura suffisamment.
Le Rhipsalis
Aussi appelé “cactus corail”, le Rhipsalis est une sorte de cactus sans épines qui a été découvert dans la forêt tropicale d’Amérique centrale et d’Amérique du sud. Puis la plante a conquis l’Afrique ainsi que les îles de l’Océan Indien.
C’est son apparence originale avec ses longues feuilles qui en font une plante tombante idéale pour une salle de séjour au style design.

Selon la coupe que vous choisissez de lui donner, cette plante peut se décliner en chemin de table végétal ou agrémenter votre mur grâce à ses longues tiges. Par ailleurs, en plus d’embellir votre pièce, le Rhipsalis a le pouvoir de purifier l’air de la pièce où il se trouve, cela a été prouvé scientifiquement.
Avec plus d’une soixantaine de variétés, il est difficile de choisir celle qui vous convient le plus car elles ont toutes leurs particularités. Parmi les plus prisées on retrouve le Rhipsalis pilocarpa et ses tiges ressemblant au corail, le Rhipsalis cassutha avec sa chevelure en désordre, et le Rhipsalis bacciferra et ses tiges bouclées ressemblant à des spaghettis verts.
Le Rhipsalis ne demande pas beaucoup d’entretien puisqu’il aime les milieux un peu secs, vous n’avez donc pas besoin de l’arroser régulièrement. En revanche si vous souhaitez qu’il ait une apparence soignée vous devez le tailler régulièrement car il peut avoir des tiges qui deviennent indomptables très rapidement. Il a besoin d’être dans un endroit éclairé, toutefois il va réussir à s’épanouir si il est placé à l’ombre.
Concernant sa plantation il est recommandé de percer plusieurs trous au fond du pot afin que l’eau ne stagne pas ; de même pour protéger les racines il est conseillé de mettre un lit de gravier ou des billes d’argile. Le terreau idéal est obtenu avec un mélange de sable et un terreau spécial cactus.
L’Aeschynanthus
Également connu sous le nom de “plante à rouge à lèvres”, l’Aeschynanthus est originaire de Malaisie, où elle est considéré comme étant une plante sensuelle du fait de la couleur rouge foncée de ses fleurs. Avec des feuilles abondantes et persistantes, cette plante peut atteindre une hauteur de 40 cm, qui retombera lorsqu’elle est placée en hauteur.
Pour l’entretien il suffit de couper régulièrement les fleurs fanées afin que les nouveaux boutons apparaissent. L’Aeschynanthus aime la chaleur et la lumière, il ne va donc pas fleurir si il est placé dans un courant d’air ou dans un endroit sombre. La floraison se déclenche seulement si la température atteint au minimum les 22°C.

Ce type de plante s’arrose seulement pendant la période de floraison, entre le mois de Mai et le mois de Septembre. Un apport en engrais liquide 2 fois par mois est également bénéfique pour la croissance et la floraison ; en dehors de cette saison il vaut mieux privilégier un terreau assez sec. Pour le mettre en hivernage vous devez arrêter complètement l’arrosage et le placer dans un endroit sombre et frais, avec une température avoisinant les 15°C.
En mélangeant le terreau avec de la terre de bruyère, l’Aeschynanthus va se développer abondamment et ses tubercules arriveront à la surface. Cela est une bonne chose car ainsi elles ne pourriront pas sous l’effet de l’arrosage.
Le rempotage doit se faire au mois d’Avril avec un terreau spécial pour les plantes fleuries. Ajouter de la terre de bruyère est toujours conseillé afin d’avoir un rendement impeccable. Même si cette plante aime la chaleur, vous devez éviter les endroits en plein soleil car leur fraicheur ne va pas supporter.
Si vous voulez bouturer l’Aeschynanthus, il faut s’y prendre au printemps en sectionnant les rhizomes comportant déjà quelques petites feuilles. Il vous suffit ensuite de les planter dans un pot rempli de terreau et de terre de bruyère. Après l’avoir un petit peu arrosé, mettez le pot dans un endroit pouvant recevoir assez de lumière. Vous n’avez plus qu’à attendre qu’il se développe assez pour la rempoter dans un récipient plus grand.
Le Ceropegia woodii
Le Ceropegia woodii est une plante venant d’Afrique du Sud, également appelé “chaine de cœur”. Ce nom a été donné par un scientifique suédois appelé Carl Linnaeus, qui en voyant cette plante ressemblant à une fontaine de cire s’est inspiré de deux mots grecs : « kêros » qui veut dire cire, et « pêgê » qui signifie fontaine.
Ses feuilles sont torsadées et ont une texture très fine se rapprochant de celle d’un fil. En forme de cœur, elles sont ornées de motifs aquatique et pigmentées de violet ; d’ailleurs le fait d’être placée à la lumière va renforcer sa pigmentation. Ses tiges volubiles pouvant faire jusqu’à 2 mètres sont remplies de deux feuilles face à face tous les 4 cm.

Lorsque des tubercules apparaissent sur le nœud des feuilles, ces dernières peuvent se développer jusqu’à 5 cm de diamètre avant d’éclore en été sous forme de petites lanternes. Les pétales qui mesurent environ 2 cm sont soudés en tubes allongés ; ils sont de couleur rose violet, avec la pointe plus poilue et couleur violine.
Ce sont d’ailleurs ces poils qui attirent les guêpes pour qu’elles entrent dans le tube afin de polliniser la fleur. Deux fines gousses aux graines plates apparaissent après la pollinisation, d’une longueur de 5 cm et d’une épaisseur avoisinant les 0,2 cm. C’est seulement après la saison hivernale, lorsque les températures sont autour des 10°C, que la floraison est à l’apogée de sa splendeur.
Le Ceropegia woodii ne supporte pas les températures inférieures à 5°C, par contre il résiste aux fortes chaleur pouvant aller jusqu’à 40°C. La lumière directe du soleil ne va pas lui faire de mal, au contraire cela va lui être bénéfique. Il lui faut beaucoup d’eau pour compenser cette température élevée, toutefois veillez à ce qu’elle soit sèche avant de procéder à un autre arrosage.
Afin qu’elle puisse garder son allure verticale il faut l’entretenir régulièrement ; en effet les tiges s’emmêlent à cause de leur longueur pouvant aller jusqu’à 2 mètres. Pour cela il suffit de les raccourcir en les pliant, cela permet en plus d’étoffer la plante ; le pliage doit se faire au niveau du plus grand nœud se trouvant à la base de deux feuilles, vous allez ensuite l’enfoncer dans la terre. Après quelques semaines, la partie de la tige au-dessus du nœud doit être coupée afin d’avoir un caudex. Avec cette méthode vous réalisez en même temps un marcottage qui permet d’augmenter le nombre de lianes.
Le lierre rampant ou Hedera helix thorndale
C’est une plante qui est considérée comme étant polyvalente car elle peut être soit grimpante, soit tombante. D’origine multiple, cette plante possède une large gamme d’espèces venant d’Afrique du Nord, des îles Canaries, du Madère, de Chine, de Corée et du Japon.
La variété appelée “Pittsburg’” est celle qui s’adapte le plus en intérieur pour la beauté de ses feuilles en forme de trèfle, et du contraste entre le vert clair des nouvelles pousses et le vert foncé brillant des feuilles matures.
Concernant l’entretien il suffit de l’arroser régulièrement en début de matinée, afin que les feuilles sèchent complètement avec la lumière du soleil.

Pour sa multiplication vous pouvez effectuer un bouturage ou un marcottage à n’importe quelle saison.
Si il y a une partie de votre mur que vous voulez cacher, le lierre est idéal pour la recouvrir car il pousse rapidement et peut être appuyé par quelques supports.
Le lierre fait partie des plantes tombantes les plus faciles à entretenir, car en plus de son bouturage pouvant être fait à n’importe quel moment de l’année, il peut survivre à n’importe quel endroit, que ce soit sombre ou lumineux. Quant au terreau, il suffit de ne pas l’inonder afin de ne pas pourrir les racines.
La Dischidia rafflesiana
Également appelée la “Vid urna malaya”, la Dischidia rafflesiana trouve ses origines en Inde et en Australie. Sa particularité réside dans le fait qu’elle doit s’accrocher à une autre plante pour survivre : cela signifie qu’elle est épiphyte.
Ses grandes feuilles sont en forme d’urne ; creuses et gonflées afin d’abriter des fourmis (toutefois vous n’aurez pas ce problème en intérieur).
Cette variété est parfaite pour embellir une salle de séjour, grâce a sa retombée appelée “ruscifolia”. Vous avez le choix entre 80 espèces environ, dont la plupart sont originaires du pacifique.

Le Dischidia a besoin d’être arrosé abondamment ; vous devez également le brumiser le plus souvent possible pendant sa période de croissance. En revanche, l’arrosage doit être diminué à l’approche de l’hiver.
Pour le multiplier vous pouvez procéder par bouturage : pour cela vous mettez la partie de la tige que vous avez prélevé dans une boite fermée et placée dans un endroit à l’abri du soleil et du vent. Après quelques semaines, vous pouvez la planter dans un pot à l’ombre. Sa croissance est plus importante lorsque la température est comprise entre 18 et 32°C, sa hauteur peut alors atteindre 3,65 m.
Pothos scindapsus aureus
Originaire des îles Salomon, le Pothos scindapsus aureus se distingue des autres plantes tombantes par la splendeur des panachures jaunes sur ses grandes feuilles vertes particulièrement brillantes. Ces détails vont permettre d’éclairer une pièce.
À l’état sauvage dans son pays d’origine, le Pothos scindapsus aureus a une apparence complètement indomptable, avec une hauteur pouvant aller au-delà des 4 mètres. C’est pour cela que les autochtones le surnomment « le lierre du diable ».

L’emplacement idéal pour sa croissance est un endroit dégagé et partiellement ombragé. Plus précisément, le pot doit être placé dans un rayon de 55 cm d’une fenêtre, mais sans dépasser les 2 mètres sinon il n’aura pas assez de lumière, et les panachures faisant sa beauté disparaîtront petit à petit.
Concernant l’arrosage, vous devez l’humidifier raisonnablement, sauf si vous voyez que le terreau est encore un peu humide.
Le pot de fleur doit contenir des substrats pouvant drainer l’eau, sinon les racines vont rapidement pourrir.
La multiplication de cette plante se fait au printemps, en bouturant ses tiges suivant la méthode classique. Il suffit de les placer dans de l’eau jusqu’à la formation de racines, puis de les planter dans un petit pot. Vous le rempoterez lorsqu’il aura poussé. En plus de son rôle d’humidificateur, le Pothos scindapsus aureus a aussi des vertus dépolluantes.