L’abricot est un fruit qui orne les tables des Français depuis des millénaires. Il est prisé pour sa saveur sucrée et agréable, mais aussi pour sa douceur. On le rencontre surtout vers le mois de juin à août sur les étals des épiciers et des grandes enseignes.
Et pour cause, c’est la saison de la récolte. Vous pouvez d’ailleurs simplement réaliser votre propre production d’abricotier. Voici quelques conseils pour réussir votre culture.
Quelques mots sur l’abricotier
En amont, il parait important de connaitre un peu plus votre plante. Cela pourrait impacter notamment sur la réussite de votre culture des abricotiers.
- Classification de l’abricotier
L’abricotier est un arbre fruitier. Il fait partie du règne des plantae, sous-règne des tracheobionta, division des magnoliophyta. Il fait également partie de la classe des magnoliopsida et sous-classe des rosidae, orcre des rosales. C’est une plante qui est membre de la famille des rosacées, sous-famille des prunoideae et du genre prunus.
- Description de l’abricotier
À maturité, l’arbre d’abricotier peut atteindre les 5 ou 6 m de hauteur et peut produire jusqu’à 200 kg de fruit par saison. C’est une plante vigoureuse à forte végétation connue justement pour son fruit savoureux et doux : l’abricot.
Son tronc est brun-noir et s’adapte parfaitement à une technique de greffage afin d’optimiser votre production. Il embarque des feuilles caduques.
Quand c’est la saison, l’abricotier produit des fleurs blanches ou rose pâle avec 5 sépales et 5 pétales.
Et il ne semble plus nécessaire de décrire les fruits de l’abricotier. Ils ressemblent à la pêche avec leur forme ronde et leur peau veloutée. Mais à la différence de ce fruit, le noyau de l’abricot n’adhère pas à la chair.
Il importe de souligner que l’abricotier est une plante qui a une fleuraison printanière.
- Origine de la plante
À l’origine, l’abricotier vient de l’Iran Oriental et de l’Inde. C’est aussi une plante sauvage qui se rencontre facilement en Asie Centrale ou en Chine. Dans ce pays d’ailleurs, de nombreux producteurs d’abricotiers ont apprivoisé la plante, et ce, depuis près de 2 000 ans.
En tous les cas, l’abricotier s’est invité en Europe et notamment en France depuis plusieurs millénaires. D’ailleurs, une grande partie de la production mondiale vient du pays. Au fil des années, les variétés d’abricotiers ont évolué. Sur le marché, on propose aujourd’hui davantage de possibilités.
- Utilisation de l’abricotier
On apprécie surtout l’abricotier pour son fruit. C’est un fruit savoureux qui a su se trouver une place de choix sur les tables françaises, et ce, aussi bien cru que dans différentes variétés : en confitures, en compotes et même dans les pâtisseries et les desserts de toutes sortes.
Mais dans certains cas, l’abricotier est également utilisé pour son bois. C’est le cas dans certains pays du monde pour la fabrication d’instruments de musiques traditionnels comme le Blul ou le Duduk.
Et dans quelques pays du monde, on apprécie cette plante pour la qualité de son amande ou encore pour la liqueur que peut produire son noyau.
Grâce à ses fleurs délicates et d’une grande beauté, ce peut également être un allié incontournable afin de parfaire la décoration de votre espace extérieur.
- L’abricotier en quelques chiffres
Pour votre information, l’abricot est l’un des fruits les plus prisés dans le monde. En 2004 notamment, on comptait 2,6 millions de tonnes de ce fruit produit sur Terre dont une grande partie venait d’Europe.
En France, pas moins de 2 000 producteurs vivent de la production de ce fruit. D’ailleurs plusieurs variétés d’abricotiers sont disponibles dans le pays. On peut citer par exemple le Barronies ou l’abricot orangé, le Bergeron, l’Orangered, le Bergarouge, et les abricots rouges du Roussillon. La différence se trouve non seulement dans la forme et les couleurs, mais aussi dans le goût.
La production varie d’un abricotier à un autre et en fonction de l’entretien de votre arbre. Néanmoins, en moyenne, un plant peut donner dans les 0 à 200 kg de fruits à chaque récolte. C’est suffisant pour une utilisation personnelle, mais aussi pour gagner un peu d’argent grâce à votre jardin potager.
Comment planter votre abricotier ?
À savoir que l’abricotier peut se multiplier de deux manières : le semis et le greffage. Il importe de bien choisir votre technique afin de garantir la réussite de votre plantation.
- Le semis
Le semis est la technique idéale pour les novices en culture et plantation. C’est plus simple et propose davantage de garanties de réussite.
- Comment choisir votre semis ?
Pour réussir votre semis, vous devez en amont choisir la bonne variété. Pour ce faire, vous devez simplement demander conseil aux experts.
À savoir que les graines récoltées et plantées produisent exactement le même fruit que la plante originale.
Les meilleures graines pour le semis sont les plus fraiches, à savoir ceux qui viennent de la dernière saison de fleuraison. Ils sont disponibles auprès des revendeurs. Mais vous pouvez aussi vous contenter d’utiliser les noyaux des abricots que vous venez de consommer. C’est pratique et sûr.
- Quand faire le semis ?
Dans l’idéal, on conseille la plantation de l’abricotier en automne. Vous évitez ainsi les risques du gel. Mais vous pouvez aussi faire le semis au printemps ou en été, à condition de bien entretenir vos semis.
À savoir que le semis grandira mieux dans un environnement tempéré. Mais cette plante est à même de résister à une température allant jusqu’à -20 ou – 25°C.
- Les étapes à respecter pour le semis
Pour le semis, il faut respecter quelques étapes. En premier lieu, vous devez bien évidemment préparer les noyaux. Nettoyez-les et séchez-les comme il se doit avant de les mettre en terre.
Avant la mise en terre, créer un trou et fertiliser le substrat pour respecter les conditions de plantation. Afin de permettre à la plante de parfaitement se développer, il est conseillé de mettre un espace de 1,50 m entre chaque pied.
Bien évidemment, en fonction de l’espace disponible dans votre jardin potager, vous pouvez mettre plusieurs plants afin d’augmenter vos chances et optimiser votre volume de production.
- Le greffage
Pour les professionnels, ou du moins les initiés aux techniques de plantation et de culture, le greffage est aussi possible sur l’ensemble des variétés d’abricotiers. Mais attention, vous devez faire preuve de plus de minutie pour ce genre de démarche.
- Qu’est-ce que le greffage ?
Le greffage est une technique de multiplication très prisée par les professionnels du jardinage. Il s’applique notamment pour l’abricotier. Il consiste à placer un greffon, ou une partie d’un arbre d’abricotier sur un porte-greffe, ou un tronçon d’arbre.
C’est une pratique assez complexe qui nécessite minutie et savoir-faire.
- Comment choisir le greffon ?
Afin de garantir justement la réussite de votre greffage, vous devez commencer par choisir le bon greffon. Pour ce faire, vous devez couper une partie de l’abricotier que vous souhaitez reproduire. Taillez dans une partie saine de la plante. Le greffon ne doit faire que quelques centimètres.
Pour le greffon, vous n’avez pas besoin de couper la totalité du tronc de l’abricotier d’origine. Une petite tige suffit. De préférence, optez pour une tige qui n’a ni fleur ni fruit.
- Comment choisir le porte-greffe ?
Le porte-greffe sera la base de votre plantation. Il faudra un tronc parfaitement implanté dans le sol, assez solide pour supporter l’arbre quand il arrivera à maturité.
À savoir que le greffage peut permettre la création d’une nouvelle variété d’abricotiers. C’est-à-dire que pour ne pas entacher la saveur et la forme de votre plante, vous devez choisir aussi un porte-greffe dans le même genre que le greffon. Ce qui tendra également à optimiser les chances de réussite de votre plantation.
Par ailleurs, le porte-greffe devra pouvoir supporter le type de sol à utiliser pour la plantation de l’abricotier ainsi qu’aux conditions de plantation de ce type de fruit.
- Comment greffer votre abricotier ?
Pour greffer, voici comment vous devez faire :
- Taillez le porte-greffon de manière à laisser apparaitre la chair sur le tronc de l’arbre. Vous n’avez pas besoin de blesser énormément le porte-greffon pour le greffage.
- Habillez par la suite le greffon. Vous devez également entailler la tige pour assurer le contact de la chair du tronc avec celle du tronc.
- Placez le greffon en vous assurant que les deux plantes adhèrent parfaitement. Attacher le greffon pour vous assurer qu’il ne bougera pas et qu’il pourra germer correctement.
- Quand se lancer ?
Pour le greffage, on vous conseille de vous lancer au printemps. Les conditions idéales pour réussir ce genre de projet sont un sol parfaitement traité et une température de 20°C.
Les conditions de plantation idéale pour une culture d’abricotier
Afin de réussir, en tous les cas, votre culture d’abricotier, vous devez respecter quelques conditions. Le point.
- Exposition
Certes, l’abricotier supporte aisément le froid et le gel. Il n’en demeure pas moins que cette plante a besoin d’une bonne exposition au soleil pour parfaitement se développer.
Une production sous-abris peut également être intéressante. Ce qui permettra de préserver vos plantes des grands gels et des maladies. Mais attention, vous devez bien aménager l’espace de plantation pour ce faire afin de ne pas la mettre en péril.
- Type de sol utilisé
L’abricotier se développe davantage dans un sol ordinaire ou calcaire. Pour information, c’est une plante qui ne supporte pas l’humidité. Aussi, vous devez aussi habiller le sol de manière à avoir un parfait drainage.
La présence de cailloux dans le fond de sol ou dans le substrat n’est pas un problème. Ce peut même être conseillé.
Les professionnels peuvent notamment vous proposer des engrais ou des terreaux spéciaux pour la plantation de l’abricotier.
- Emplacement
Pour l’emplacement, vous avez l’embarras du choix dans la mesure où l’abricotier s’adapte à des sols neutres. En règle générale, ce genre de plante imposant est placé au milieu du jardin afin de donner un peu plus de corps à l’aménagement. Mais dans certains cas, la plante peut aussi servir afin d’habiller la façade de la maison.
Bien évidemment, l’abricotier peut être aussi bien planté dans un jardin potager que dans un jardin classique. Il servira dans le second cas aussi d’ombrage dans votre espace extérieur.
Attention à choisir un emplacement à l’abri du vent. En effet, avant d’atteindre la maturité, l’abricotier est assez fragile.
Par ailleurs, en choisissant l’emplacement de votre abricotier, faites attention à éviter les zones trop humides. L’abricotier craint l’excès d’eau.
- Quand planter votre abricotier ?
La plantation de l’abricotier est conseillée entre novembre et mars en racines nues. Ce qui vous permettra justement d’avoir une fleuraison vers le mois de mars et une récolte entre juin et août en fonction des variétés que vous aurez plantées.
Selon les experts pourtant, l’abricotier est une plante qui se met au sol toute l’année. Bien évidemment, les conditions d’entretien varient selon les saisons.
Comment planter votre abricotier ?
À l’instar des techniques pour planter des arbres ou arbustes, pour assurer le bon développement de votre abricotier, vous devez respecter quelques normes et quelques étapes pour la mise au sol. Le point.
- Plantation au sol uniquement
Il est important de souligner que l’abricotier se plante uniquement au sol. Une plantation au pot nécessitera un repiquage au sol. Et pour cause, cette plante est imposante et aura des racines de grandes tailles qui pourront atteindre plusieurs mètres de profondeur.
Et encore, la plantation au sol nécessitera le respect de quelques normes, et ce, notamment si vous comptez mettre plusieurs abricotiers dans votre jardin. Dans ce cas, le respect des distances de 1,50 m entre chaque plant est obligatoire. Ceci permettra d’assurer le bon développement et le confort de votre plante.
- Creuser le trou
Pour la plantation, vous devez commencer par creuser un trou. Ceci facilitera la mise en terre, mais aussi permettra de meubler un peu le substrat.
Pour le trou, justement, il faudra un diamètre de 2 à 3 fois plus grand que celui de la motte que vous allez placer au sol, si vous avez opté pour cette technique. S’il s’agit d’un semis, il faudra un tour de 2 ou 3 fois plus grand que le noyau à mettre au sol.
- Préparer le sol
Pensez à préparer le sol avant la mise en terre. Ajoutez des cailloux dans le substrat si besoin est. Cela favorisera la prise au sol de la plante et aidera à son entretien.
Quand vous creuser le trancher qui servira à accueillir la plante, meublez légèrement le sol. Le but étant d’assurer un peu plus de confort à votre abricotier.
- Installer le fond de sol
Comme susmentionné, cet arbre ne supporte pas l’humidité. Aussi, vous devez assurer le parfait drainage du sol. Et en ce sens, installer le fond de sol est de mise. Les graviers peuvent en effet vous aider en ce sens. Ils sont à placer à quelques centimètres seulement de la motte ou de la graine.
- Préparer la motte
Si vous avez opté pour une plantation de motte, on vous conseille de le préparer en amont. Placez-le dans un seau d’eau pour le réhydrater un peu et simplifier, voire accélérer, la prise au sol.
En outre, vous devez aussi griffer légèrement les racines de la motte pour optimiser la production de motte une fois au sol et garantir la stabilité de votre plantation. Cette technique permet aussi de discipliner davantage les racines. Attention toutefois à ne pas les tailler ou les abimer. Pour ce faire, vous pouvez trouver quelques accessoires professionnels sur le marché.
- Placer le semis
Après tout cela, vous pouvez placer le semis. Centrez bien la plante pour en assurer la stabilité.
- Ajoutez un peu d’engrais
Après avoir mis le semis, vous pouvez fertiliser davantage le sol pour vous garantir un maximum de chance de réussite dans votre projet de plantation. Pour ce faire, vous pouvez utiliser le terreau spécial proposé par les experts ou ajouter simplement de l’engrais. Dans un cas comme ans l’autre, les produits biologiques sont conseillés afin d’assurer une bonne qualité et une saveur optimale à vos plantes.
- Tasser le sol
Après la fertilisation du sol, il vous reste à le tasser comme il se doit. Buttez légèrement le sol, et ce, que vous ayez planté une motte ou un noyau. Ceci permettra de le nourrir correctement.
- Arroser légèrement
Enfin, arrosez légèrement votre plante pour faciliter la prise au sol d’une part et pour libérer les nutriments de votre substrat de l’autre. Si vous vous êtes assuré du parfait drainage du sol, vous pouvez arroser abondement et sans risque votre abricotier.
Les bons à savoir pour l’entretien de votre plante
Bien évidemment, vous devez également entretenir votre plante comme il se doit. Vous n’avez pas besoin d’être un expert en jardinage pour ce faire. Voici toutefois quelques conseils.
- Le traitement en fin d’hiver
L’abricotier nécessite un entretien plus minutieux en hiver. Il en va de sa bonne santé, et bien évidemment de son parfait développement.
Notamment, après l’été, on vous conseille de verser de la bouillie bordelaise sur vos plants pour éviter les maladies et les insectes, mais surtout la pourriture.
Il a été susmentionné que l’abricotier supporte assez bien le froid. Il n’en demeure pas moins qu’un peu de paillis pendant la période de grand froid pourrait optimiser les chances de réussite de votre plantation.
- Le taillage de l’abricotier
L’abricotier fait partie des plantes qui nécessitent un taillage annuel. Cette démarche a pour but d’optimiser vos récoltes et d’en assurer la qualité.
Pour information, le taillage devra avoir lieu au printemps ou en automne. Pendant le taillage, l’objectif est d’aérer légèrement la plante et de la rééquilibrer. Pour information, le taillage au printemps permettra de favoriser la fructification et d’assurer la beauté de vos récoltes. Un taillage en automne permettra d’alléger la plante.
Pour tailler, coupez simplement les branches qui vous paraissent les plus fragiles. Si vous avez opté pour un taillage en automne, vous pouvez couper les tiges qui ont déjà produit des fruits.
Attention, si vous taillez l’abricotier et que celui-ci a des blessures, il est préférable de mettre immédiatement du mastic pour ne pas aggraver la situation.
Respecter ces règles du taillage est notamment conseillé pour prélever les greffons. Il en, va de la bonne santé de votre futur abricotier, mais aussi de la plante mère.
- Fertiliser le sol
Afin de garantir un parfait développement de vos abricotiers, on vous conseille de fertiliser le sol fréquemment, et notamment au printemps. Vous n’avez pas besoin d’en faire trop pour cela. Une ou deux poignées d’engrais suffiront amplement.
Utilisez bien évidemment le même engrais que celui que vous avez utilisé lors de la mise en terre. Ce peut être bio ou non. Mais en tous les cas, suivez les conseils des pros pour être sûr de faire le bon choix.
À l’automne également, pensez à mettre du compost au pied de votre arbre pour booster le sol et optimiser votre plantation.
- Tout sur l’arrosage de la plante
La nécessité de l’arrosage dépend de l’âge de votre abricotier. Pour les plantes qui ont d’ores et déjà atteint la maturité, c’est une étape que vous pouvez notamment éviter, sauf si votre région fait face à une sècheresse.
Au contraire, l’arrosage doit être fréquent chez les plantes qui sont plus jeunes ou qui viennent à peine d’être mises en terre.
Attention, on ne cessera jamais de répéter que la plante ne pardonne pas l’excès d’eau et d’humidité. Aussi, vous devez faire attention pendant l’arrosage au risque de provoquer certaines maladies chez vos plants.
- Les maladies auxquelles vous devez faire attention
Comme bien d’autres plantes, l’abricotier peut être sujet à des maladies comme la moniliose, l’oïdium, les pucerons, et bien d’autres encore.
Outre les solutions naturelles, les experts peuvent aussi vous garantir des soins et des produits efficaces pour l’entretien et la protection de vos plants.
L’entretien des plantes et la lutte contre les maladies doivent se faire toute l’année. Mais bien évidemment, les normes varient d’une région à une autre.