Il existe plusieurs équipements pour récupérer l’eau des intempéries. Parmi eux, il y a les cuves enterrées qui permettent d’alimenter une partie de la maison. Si cette idée vous intéresse, suivez cet article pour en savoir plus à ce sujet.
Les conditions au préalable
Avant de commencer le travail proprement dit, les professionnels réalisent une étude de faisabilité chez le particulier. En effet, toutes les maisons ne peuvent pas être automatiquement équipées de ce système, car il y a des principes à suivre lors de son installation. Dans la majorité, les habitations anciennes contiennent de l’amiante ou sont fabriquées avec d’autres matériaux dangereux pour la santé.
Il faut également être sûr et certain de pouvoir rentabiliser la cuve de récupération étant donné que son coût d’installation est assez onéreux. Si la toiture est petite alors une cuve de la même taille pourra être installée.
Ainsi, la quantité d’eau récoltée ne sera jamais suffisante pour subvenir aux besoins de toute la famille. D’ailleurs, vous devez avoir suffisamment de place dans le jardin pour accueillir une cuve de récupération. Dans certaines situations, son diamètre peut aller jusqu’à plus de 2 mètres.
Les besoins en eau dans un foyer
Voici un tableau indiquant le volume de la cuve de récupération de l’eau nécessaire en fonction du nombre d’habitants et de la taille du jardin. Ce ne sont que des chiffres à titre indicatif.
Nombre de personnes dans la maison | Moins de 200 m2 | 200 m2 | 400 m2 | 600 m2 | 800 m2 | 1000 m2 |
2 personnes | 1 600 L | 3700 L | 3 700 L | 4 500 L | 6 500 L | 6 500 L |
3 personnes | 2 650 L | 3700 L | 4 500 L | 6 500 L | 6 500 L | 9 000 L |
4 personnes | 3 700 L | 4 500 L | 6 500 L | 6 500 L | 9 000 L | 9 000 L |
5 personnes | 3 700 L | 6 500 L | 6 500 L | 9 000 L | 9 000 L | 9 000 L |
La majorité des lotissements récents doivent mettre en place un réseau de rétention d’eau pluviale selon un cahier de charge précis. La capacité des réservoirs sera alors de 4 500 à 9 000 litres.
Les différents types de cuves
La cuve est l’élément principal du système enterré. Ainsi, il est réellement important de bien la choisir. À part cela, vous devez déterminer sa dimension en fonction de vos besoins et après, vous décidez quel matériau est le plus adéquat dans votre jardin.
- La cuve à eau enterrée
Comme son nom l’indique, ce type de cuve est placée sous la terre et plus précisément à l’extérieur du foyer. Le matériau de fabrication dépend entièrement de la façon dont vous voulez conserver l’eau, du budget et des caractéristiques du sol. Concernant le volume d’eau, cette cuve peut contenir 1 000 litres à plus de 7 000 litres.
Les plus répandues sont les cuves en polyéthylène. Elles sont plus légères et coûtent moins cher que les autres. De plus, elles ont une stabilité accrue et une grande solidité. Par contre, le volume de stockage est limité. À un certain moment, la cuve nécessite un ancrage.
Il y a aussi les cuves en béton qui permettent de neutraliser et de reminéraliser naturellement l’eau de pluie. Son poids et son prix sont très importants. Ce qu’il faut éviter c’est de placer des charges trop lourdes au-dessus de son emplacement.
Enfin, les cuves en acier sont également légères, faciles à transporter et sont plus résistantes par rapport aux cuves en polyéthylène.
- La cuve à eau hors-sol
Contrairement à la version précédente, la cuve à eau hors-sol a l’avantage d’être moins onéreuse. Elle est plus facile à mettre en place. Vous pouvez la déplacer vous-même en l’installant contre un mur ou en la raccordant aux gouttières. Pour la relier au réseau de distribution d’eau, la cuve comporte des raccordements.
Toutefois, ce système ne convient pas aux volumes d’eau importants comme la réutilisation en extérieur pour l’arrosage ou le lavage. À part cela, elle est exposée au soleil ainsi qu’aux intempéries.
Des bactéries risquent de se développer aisément. En hiver, cette cuve risque de geler. Par conséquent, son entretien doit être régulier que pour la cuve à eau ensevelie.
Les matériaux
En général, vous avez deux choix qui s’offrent à vous en ce qui concerne la matière d’une cuve à enterrer. Le modèle en plastique est tout à fait léger et donc facile à installer que la cuve en béton.
Néanmoins, elle ne convient pas à un terrain humide puisqu’il faut la poser sur un radier béton et la sangler. Le modèle en béton est plus résistant.
Cet équipement arrive à résister aux intempéries. Ce matériau neutralise le pH et évite la corrosion des appareils sur tout le réseau d’eau de pluie.
La dimension exacte
La taille de la cuve est déterminée par les professionnels, car elle dépend de plusieurs critères tels que la surface de la toiture, les besoins du foyer sans oublier la pluviométrie moyenne de la région. Cependant, la contenance des cuves peut aller de 5 000 à 10 000 litres.
Comment fonctionne ce système ?
Le fonctionnement du système enterré est assez simple même s’il est un peu complexe au premier abord. Lorsqu’il pleut, la pluie tombe directement sur la toiture. Ensuite, elle va glisser vers les gouttières de la maison reliées entre elles pour former un point de sortie unique.
L’eau collectée se retrouve dans un seul et même tuyau puis se déverse dans la cuve où elle sera stockée. Avant de rejoindre la citerne, le liquide est filtré pour se débarrasser des feuilles, des insectes et des salissures provenant du toit.
Ce filtre empêche aussi qu’une vase ne se forme. Grâce à la pompe située à l’intérieur de la maison, l’eau de la cuve sera acheminée vers le foyer. Elle alimente les sanitaires et les appareils ménagers. Parfois, elle peut être utilisée à l’extérieur pour l’arrosage des plantes et le lavage des voitures.
Certains modèles indiquent sur l’écran LCD le niveau de remplissage de la citerne, l’état de fonctionnement de l’appareil et la pression de l’installation. Si la cuve est trop pleine, l’eau est automatiquement dirigée vers un puisard.
Vous n’avez rien à craindre en ce qui concerne la pureté de l’eau de pluie qui ressort de votre robinet. En fait, avant de pouvoir être utilisée, cette dernière passe successivement dans un filtre à sédiments et un filtre à charbon actif.
À la sortie, l’eau est transparente, claire, sans métaux lourds et sans odeurs. Néanmoins, elle n’est pas débarrassée des bactéries. Il faudra rajouter une lampe UV au bout de la chaîne pour pouvoir éliminer les microbes.
Comment poser la cuve de récupération ?
L’installation d’un récupérateur enterré est un chantier d’envergure et qui demande à être bien planifié. En effet, cette intervention implique un gros travail de terrassement sans oublier le raccordement des tuyauteries de grands diamètres. Ensuite, il faudra relier l’ensemble au système d’arrosage du jardin ainsi qu’au circuit d’eau de la maison.
- Choisir l’emplacement idéal
Pour commencer, vous devez définir son emplacement. Il y a deux configurations possibles : la cuve mixte pour usage maison et jardin et la cuve pour l’utilisation jardin uniquement. La cuve doit être mise en place à une distance d’au moins 1,20 m de l’habitation.
Plus il est éloigné, plus il faut creuser et mettre des tubes de longueurs. Pour vous aider, choisissez un emplacement qui se trouve en dehors des zones de passage des voitures tout en veillant à ce qu’elle soit bien accessible aux engins de chantier.
- Entamer une fouille
Pour mieux délimiter l’emplacement de la cuve, mieux vaut utiliser un plâtre plutôt qu’un cordeau. Ce second matériel ne résiste pas longtemps au godet de la pelleteuse. La hauteur de la citerne détermine la profondeur de la fouille. Normalement, la tranchée se creuse sur 70 à 100 cm de profondeur. Pour faciliter la mise en place de la citerne, il est recommandé de creuser un mètre plus large que celle-ci. S’il existe une voie carrossable près de la cuve, le fabricant devrait vous indiquer la distance exacte à respecter pour le creusement de la fosse.
Il est important que la citerne reste hors gel. Ainsi, dans les pays froids, la profondeur d’enfouissement se calcule par rapport à ce critère.
- Installer la cuve
Pour éviter les imprévus, il faut que le sol soit aplani, c’est-à-dire bien débarrasser les pierres et le gravât. Établissez un lit de sable compacté de 10 cm d’épaisseur après l’avoir ratissé.
Cette étape est nécessaire pour le calage de la cuve. Au cas où la terre est de nature argileuse ou qu’il y a une nappe phréatique à côté, vous devez impérativement contacter un spécialiste.
La pose de la cuve doit se faire en douceur puisque c’est un kit très délicat. Si possible, elle doit être solidement sanglée pour permettre à la grue de la soulever et de la déposer facilement au centre de la fosse.
Il faut orienter la citerne dans la direction voulue des orifices d’arrivée d’eau. Adoptez un matériau de remblaiement drainant et qui résiste au gel comme le gravier, par exemple.
Pour que la cuve synthétique ne se déforme pas, vous devez la remplir d’eau au tiers de sa contenance. De préférence, commencez à remblayer le contour de la cuve sur un tiers de sa hauteur.
Cela la stabilisera. Si une rehausse est nécessaire alors il faut la fixer en étanchéifiant l’emboîtement. En tout cas, laissez les orifices de raccordements toujours accessibles.
- Raccorder la citerne à la gouttière
L’eau de pluie collectée par la gouttière est systématiquement dirigée vers la citerne à l’aide d’une canalisation raccordée à la descente. En principe, cette conduite PVC Ø 100 mm, doit joindre une pente de 1 cm/m afin d’accélérer l’écoulement de l’eau.
L’unique difficulté est de respecter l’inclinaison requise en direction de la cuve. Il est nécessaire de réaliser une seconde tranchée pour évacuer le trop-plein. Elle peut être raccordée au réseau de collecte des eaux ou à un système d’épandage.
- Placer le filtre
Toutes les citernes enterrées à l’extérieur doivent être équipées de filtres. Il y a trois sortes de filtres : celle qui est rigide et amovible, qui est intégrée suspendue et qui est déportée. Par ailleurs, il existe aussi des filtres à collecteur. Ces accessoires sont très efficaces et se montrent directement dans la descente.
- Prévoir un important budget
Ce projet requiert un budget assez important. De plus, le prix est tout à fait différent si vous acheter simplement la cuve et la raccordez à la descente de gouttière.
Pour cela, réservez-en moyenne 200 euros. Pour les grands travaux de plomberie et de terrassement, le coût est tout à fait différent. À titre indicatif, le montant de la facture s’échelonne entre 5 000 à 10 000 euros.
Les avantages
De plus en plus de personnes s’équipent de cette nouveauté à cause de la rareté de l’eau potable. Ce système comporte de nombreux avantages dont voici quelques-uns.
- Économiques
Avoir un récupérateur d’eau chez soi est une véritable source d’économie de 50 % sur votre facture d’eau mensuelle. Aussi, l’eau de pluie est dépourvue de calcaire, contrairement à celle du robinet.
Vous n’aurez plus besoin de produit d’entretien anticalcaire lorsque vous laviez votre linge. Quand vous décidez de vendre votre maison, vous pouvez imposer un prix dispendieux grâce à la présence de cette cuve.
- Écologiques
Récupérer l’eau de pluie est un geste qui permet de préserver les réserves d’eaux douces ainsi que les nappes phréatiques.
Lors des grosses chaleurs, il y a certaines restrictions qui vous obligent à ne pas utiliser l’eau de la ville. Enfin, vous pouvez remplir votre piscine et arroser votre jardin sans aucune difficulté en ayant une cuve de récupération.
Les inconvénients
La cuve de récupération est un équipement qui coûte cher. Son installation peut aussi être onéreuse même s’il existe des aides gouvernementaux pour vous aider. Ainsi, il n’est pas accessible à tout le monde. Pour en faire une eau potable, vous devez procéder à quelques traitements. Ce qui est une source de dépenses supplémentaires.